Le 26 Novembre 2018, l’IRESSEF a eu l’honneur et le plaisir d’accueillir le Professeur Salim Safurdeen Abdool Karim.
Prof. Salim Abdool Karim, est un épidémiologiste sud-africain et un spécialiste des maladies infectieuses. Il est largement reconnu pour ses contributions à la recherche sur la prévention et le traitement du VIH. Il est Directeur de CAPRISA (Centre for AIDS Program of Research In South Africa) et vice-président chancelier à l’Université de KwaZulu-Natal à Durban, en Afrique du Sud. Il est également professeur d’Epidémiologie Clinique à la Mailman School of Public Health à la Columbia University, professeur auxiliaire de médecine au Weill Medical College de la Cornell University de New York et membre associé de l’Institut Ragon au Massachusetts General Hospital, du Massachusetts Institute of Technology (MIT) et de la Harvard University. Prof Abdool Karim est membre du groupe consultatif d’experts de l’OMS sur les IST et le VIH, membre du conseil consultatif scientifique de PEPFAR et membre du conseil consultatif stratégique de Global HIV Vaccine Enterprise.
Ses contributions aux microbicides pour la prévention du VIH s’étendent sur deux décennies, notamment avec l’essai CAPRISA 004 sur gel de Ténofovir, qui a apporté la preuve irréfutable que les antirétroviraux peuvent prévenir l’infection par le VIH et le virus de l’herpès simplex de type 2 chez les femmes.
En tant que co-inventeur du brevet, il a participé à la mise au point de vaccins anti-VIH du clade C et a ensuite dirigé le premier essai de vaccin anti-VIH en Afrique du Sud. Ses recherches cliniques sur le traitement de la tuberculose et du VIH ont eu une influence sur la gestion clinique des patients co-infectés et continuent de l’instruire.
Dans les locaux de l’Iressef, le professeur Salim Abdool Kareem présente le modèle sud-africain de lutte contre le VIH
Après une visite guidée des locaux d’IRESSEF, il a été reçu par son ami le Professeur Souleymane Mboup avant qu’il ne donne une présentation. Durant sa présentation « A Decade of Discovery, Chronology of CAPRISA’s research: 2010 – 2018 », il a tenu à montrer comment les recherches de CAPRISA ont pu impacter sur la prise en charge de l’infection à VIH. A la suite de sa présentation, il s’était ouvert à une série de questions. Il a donné son avis sur comment rendre une institution telle que IRESSEF pérenne.
Selon lui, IRESSEF se doit d’identifier et de définir ses priorités de recherche à l’image de CAPRISA qui s’est fixé juste comme objectif de répondre à deux questions.
L’une consiste à contribuer à limiter ou à arrêter la transmission du VIH et l’autre à réduire les décès liés au VIH.
Prof. Salim Abdool Karim reçu par son ami le Professeur Souleymane Mboup
Après avoir défini ses priorités, IRESSEF gagnerait à nouer des partenariats solides avec les grandes universités et équipes de recherche, recruter des chercheurs séniors mais et surtout à former ses jeunes dans les meilleures institutions (Exemple : programme Fogarty du NIH) qui vont devenir les futurs investigateurs pour qu’ils puissent chacun développer leurs propres équipes et gagner des fonds pour financer leurs recherches et faire fonctionner l’institut.